Le Magasin des Désirs Du Coeur 7
--> Suite Lointaine Du Précédent (Dans Le Désordre Et L'Improvisation Qui M'Est Bien Trop Coutumière Parfois)
Le Magasin des Désirs du Coeur
ou
Divers Fragments d'un Journal en Miettes-7
21 avril 1998
On me permettra de présenter d'abord mes salutations amicales à la totalité d'entre vous. Pour toutes sortes de raisons diverses, j'ai bien failli sauter mon tour cette fois-ci. Ensuite, j'ai penser ne vous livrer qu'un bref Choses Vues, Lues et Entendues dans la tradition de Victor Hugo, —- Bien que, quand il s'agit d'Hugo, le terme de "bref" ne s'applique que relativement rarement -— mais finalement, ce sera quelque chose de plus improvisé et informe, je le crains bien. J'éprouve des sentiments bien mélangés face à L'APAQ en ce moment. Ce n'est pas vraiment relié à l'ensemble des participants, à ce qu'ils racontent ou à leur attitude en général, encore bien moins aux gens forts estimables qui ont été, sont ou seront éventuellement en charge de la chose. Je ne suis en train de faire de reproches à quiconque, que l'on me comprenne bien ici. Mais... Il y a tout simplement, pour moi, quelque chose de changé, on dirait, quelque chose qui me satisfait moins. Et peut-être n'est-ce que moi, que de "la régie interne" , en quelque sorte. Quoique... , je ne semble pas être le seul dans ce cas parmi nous, semble-t-il. Vous avez déjà eu un aperçu du sentiment de l'une de nous en ce qui conscerne sa participation à L'APAQ dans la précédente livraison. D'autres membres (au moins trois) m'ont, au cours des derniers mois, fait part de préoccupations plus ou moins proches ou semblables. Ce qui revenait souvent ce sont des choses comme: "Ce n'est plus pareil, ce n'est plus comme avant, c'est moins intéressant" ou encore "On a vraiment l'impression que l'on peut, plus ou moins, diviser l'ensemble des participants en deux genres de personnes bien différentes, qui ne s'intéressent pas nécessairement aux mêmes choses, voire dont les intérêts sont tellement divergents que l'on se retrouve parfois avec deux groupes plus ou moins séparés et divergents, —- J'exagère un peu la situation ici, pour les besoins de la démontration, pour mieux m'expliquer. —- et dont les membres préfèrent discuter entre eux des choses qui les intéressent vraiment, plutôt qu'avec les autres de choses qui les intéressent plus ou moins" . Et, peut-être un peu plus surprenant: "J'ai l'impression de parler dans le vide, et que personne ne me répond ou ne s'intéresse vaiment à ce que je raconte" . J'ai simplifié outrageusement ici les différents arguments que l'on m'a présentés et je les rapporte de mémoire, pas nécessairement dans les termes exacts, mais je crois que je rends bien le sentiment général, qui n'est pas vraiment celui d'une frustration ou d'une déception, mais plutôt d'une lassitude, d'une mélancolie et d'un certaine vanité ou inutilité. Tiens, revoilà L'Ecclésiaste et ses vérités éternelles qui se repointent. Et cela remonte à bien avant la dernière livraison, la plupart de ces discussions s'étant produites au début de l'hiver. Je n'en conclus rien de spécial, et me contente donc de signaler la chose à votre attention ou à votre innattention.
Parlant de choses à signaler: plus de trois personnes se suicident par semaine au Québec... je vous en« prie, conservez donc votre individualité, et faites preuve ici d'un peu d'originalité en ne devenant pas un élément de cette bien triste statistique, merci.
Deux films à voir absolument: Sling Blade et Cité Obscure. Une remarque spéciale pour cette dernière oeuvre: je suis allé la voir presque à reculons, sans en espérer grand-chose et j'ai été vraiment très agréablement surpris. C'est un fort bon film, un vrai film de SF, réussi presque tout du long, peut-être le plus authentiquement Dickien depuis, disons, Blade Runner. A ce propos, quelqu'un fait-il encore l'effort de visionner les pitoyables récentes de Ridley Scott ? How the mightys have fallen! (Note du René Beaulieu contemporain: Je fais amende honorable ici. L'Homme "s'est replacé" depuis lors, ne serait-ce qu'avec Gladiateur, qui était fort bien regardable, et même plus) . À voir aussi, mais cela vous sera probablement beaucoup plus difficile, le Vampyr de Théodor Dreiser, datant des années trentes, si je ne me trompe pas trop, et plus ou moins basé sur divers éléments de quelques nouvelles du livre Through a Glass Darkly de J. S. Le Fanu. C'est une petite chose étonnante, surprenante et séduisante, pleine d'atmosphère et très bien filmée, malgré des moyens et un équipement technique par trop limités. Les scènes avec les ombres sans corps, le dédoublement et le transport du type vivant mais paralysé dans son cercueil en caméra subjective valent amplement le coup. Et passant, une réponse à un des plus ardents défenseurs du cinéma parmi vous (Et ils sont nombreux là... ) : si vous jettez un coup d'oeil un petit peu plus attentif à ma deuxième contribution à L'APAQ, vous y trouverez une liste de films qui m'ont charmé ou impressionné ces dernières années et une autre consacrée à mes réalisateurs préférés qui devraient vous renseigner et bien répondre à vos questions diverses. Et vous, cher ami écrivain de Québec, vous avez bien fait d'élaborer sur notre discussion privée précédente. Comme me l'a dit Guy Sirois, c'est passionnant. Il me faudrait bien 20 pages pour vous répondre correctement et bien me déchaîner contre l'article de Bertonneau en passant. (Note du Beaulieu contemporain : un article très critique de l'état de la SF contemporaine de cette époque, qui la critiquait et dénigrait pour ce qui m'apparait de mauvaises raisons: arrivée des auteurs féminins en nombre conséquent, du féminisme, des "sciences douces" dans notre genre préféré. L'article avait été présété un peu comme une provocation (Celui qi l'avait fait n'étant point d'accord avec son auteur et, surtout pour susciter une saine discussion là. Faut seulement que je retrouve l'article en question et surtout son titre et ses références. Je vous tiendrai au courant quand je remettrai (Enrore ! ) ce texte-ci à jour... ) . Et merci bien pour la "liste internet" des 100 meilleurs livres qui n'est pas sans me laisser relativement perplexe: il y a là une belle étude relativiste à faire, beaucoup d'évidences, de la grosse cavalerie (les inévitables Tolkien, Asimov et Heinlein, pour ne donner que quelques exemples) , des choses qui j'aurais tendance à étiqueter "pure trash" , selon moi, et le tout est tr`s dépendanrt de ce qui est présentement facilement disponible en librairie. Deux bonnes dizaines de ces livres ne m'ont guère excité lors de leur lecture, à l'époque, mais il y a aussi de bien fort agréables et presque inexplicables surprises ici: la présence de Bester, dont la majeure partie de l'oeuvre est pourtant difficilement accessible en anglais aujourd'hui. (Note contemporaine de Beaulieu: les choses ont un peu changé ici, pour le mieux là. On a même publié des inédits. et il y en a eu en Français -- et il y en aura encore -- également) . Il y a même là des livres que je n'ai jamais lus. Cela parfaira mon éducation.
Quand même une petite rectification, en passant: j'ai visiblement dû grogner un peu trop fort contre Gibson pour vous donner la fausse impression que je "l'abhorre" alors qu'en fait je trouve qu'il a écrit au moins un excellent recueil de nouvelles innovateur, son Burning Chrome là, et un fort bon roman, qui est Neuromancer, important pour beaucoup de gens, qui a assurément lancé "le mouvement cyberpunk" et fait plein de petits, plus ou moins abâtardis et réussis, et oeuvré efficacement pour un certain renouvellement thématique et surtout provoqué l'arrivé (et l'utilisation) d'un nouvel angle d'attaque, d'un nouveau style et presque d'un "nouveau language" (ou presque), dans le genre (Quoique Dick, Bester et surtout le Michaelmas de Budrys étaient déjà passés par là question thématiques, et Delany, William Burroughs, une grosse influence de Gibson, de son propre aveu, et tout le journalisme rock, les romanciers "gonzo" comme Selby et Bukowsky, la poésie moderne américaine des Lou Reed, Pattie Smith et Ginsberg également, question style et vision des choses) , et qu'il a bien donné ensuite encore quelques livres intéressants. Mais reste que j'ai l'impression qu'il fait toujours un epu même chose depuis quelques années (avec l'exception relativement courageuse, quoique plus ou moins manquée, de The Difference Engine, écrit avec Sterling) , ce qui ne me dérangerait pas nécessairement, -- Il y a les écrivains qui font, fort bien, toujours la même chose, bonne et satisfaisante, et ceux qui essaient toujours de faire du nouveau, beaucoup plus rares, les deux genres peuvent m'intéresser... -- s'il le faisait de mieux en mieux, ce qui ne me semble pas vraiment le cas. (Note contemporaine de Beaulieu: Je n'ai pas encore lu les ouvrages les plus récents de Gibson, et ne peux donc me prononcer sur eux et sur l'évolution présente, si elle existe bien, de cet écrivain, pour le moment... ) . En fait, il me semble faire de moins en moins bien ce qu'il a déjà fait auparavant, et il m'intéresse donc de moins en moins également... C'est pour cela que je relativise un peu son importance réelle pour notre littérature, ou plutôt pour son avancement. Et je suis d'accord qu'une liste cummulative des classiques établie d'après les listes de chacun, de chaque personne qui a suffissamment lu de SF pour avoir une opinion assez bien informée, à tout le moins relativiserait les opinions des uns et des autres, et tendrait donc vers une plus grande "objectivité" , whatever that's means, et peut-être même plus d'exactitude ou de valeur.
Pour ce qui est de la distance entre ce que vous dites à un journaliste et ce qu'il écrit, console-vous, cher autre, et jeune, ami, vous n'en êtes ici qu'au début. Plus tard dans votre carrière, je vous assure que vous pourrez cetainement monter un encore bien plus stupéfiant florilège, et c'est notre sort à tous là, presque une donnée de la condition humaine, en somme. Un bon test ici : vérifiez comment un évènement auquel vous avez assisté personnellement est, habituellement, rapporté dans la presse... Cela peut donner des "résultats" parfois assez "surréalistes" , stupéfiants, étonnants, surprenants, voire même presque horrifiants et, assurément souvent bien déconcertants. au point que l'on peut alors se demander, rétrospectivement, si on bien vraiment assisté au même évènement que celui alors rapporté, entendu les mêmes paroles qui furent alors pourtant bien prononcées. En passant, il me semble tout à fait normal et pleinement logique, que le contenu de ma liste des meilleurs livres de SF mentionne avant tout les livres que j'ai le plus aimés. Il me semble, ecore ne fois, qu'il n'y a rien là qui puisse entraîner persiflage ou moquerie. C'est le contraire qui serait ici bien plus étonnant et presque incompréhensible alors. Ce genre de liste ne peuvent qu'être des exemples de subjectivité bien assumée, et c'est tout à fait normal. Et l'on pas obligé d'être d'accord avec elles. Au fait, je suis du même avis que deux des excellents écrivains ici présents: il serait bien temps que vous nous la montriez, votre compagne présente, voire même que l'on puisse peut-être lui parler... C'est bien là de l'égoïsme de votre part, de la timidité de la sienne, ou alors qu'elle ne sait pas trop à quoi s'attendre de "ces gens bizarres qui écrivent des histoires qui ne se peuvent pas" pour lesquels nous passons bien trop souvent. Vous pouvez bien la rassurer ici: on ne mord pas... L'évènement prévu à Roberval pourrait en être d'ailleurs l'occasion peut-être... Et bon sang, cessez donc de vous décourager pour quelques refus de manuscrits de premiers romans. Cela peut prendre bien du temps, parfois, pour en publier. Renseignez-vous sur l'histoire éditoriale de la plupart des grands écrivains et vous aurez droit à votre bon lot de surprises. L'important, c'est de ne pas se décourager, et de travailler toujours plus fort afin d'être encore meilleur. Il n'y a pas d'autres recettes, et pas d'autres solutions, si l'on veut accomplir un travail valable et sérieux, dont on puisse être fier plus tard. Je suis content de voir qu'un autre s'est lancé à son tour dans l'histoire (et le jeu de société bénin) concernant l'identification de Muriel Martin. Cela lui vaudra-t-il à lui-aussi des sarcasmes divers? J'espère que non, bien franchement. En tous les cas, merci à vous ici, j'aurai l'air moins... particulier, disons. Félicitations pour votre future percée avec ce roman publié en traduction anglaise aux States. Salutation et affection, à vous et à votre charmante compagne.
En passant encore, pour quelques autres, une petite note sur les sujets de panels à Boréal: moi-aussi, j'ai l'impression que l'on radote un peu là. Blame it a little on Jean-Louis Trudel —- qui a pourtant fait pour les Boréals un travail presque totalement admirable, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit là -— mais, moi-aussi, j'en ai bien marre des sempiternels panels sur La Science et ou dans la SF, pour prendre un exemple, et je ne compte plus le nombre de propositions de panels inclus dans son sondage annuel pour lesquels j'ai montré de l'intérêt et qui ne sont jamais remontés à la surface. Ceci dit, les panels sont sensés être choisis d'après l'intérêt manifesté par les diverses personnes sondées par Jean-Louis, —- Répondez-vous personnellement, et consciencieusement, au dit sondage? —- mais je suis pas certain qu'une certaine petite subjectivité et quelques préférences personnelles en ce qui concerne les sujets parfois alors retenus, ne joue pas parfois un peu là. (Note du Beaulieu contemporain: c'est maintenant Christian Sauvé qui s'occupe de ce sondage et la programmation des congrès de SF Boréal et autres Littératures de l'Imaginaire.Il le fait avec tout autant de compétence, de travail et de dévouement que le faisait Jean-Louis, et également avec sa propre part de préférences et de subjectivité assumée personnelle également. Et c'est bien normal là. Jean-Louis s'occuppe encore du Congrès, avec d'autres excellents et vaillants bénévoles et on n'a que des félicitations sinc`res et chaleureuses à leur faire ici, pour ma part) . Scanners Live in Vain? (Désolé pour celle-là, mais il fallait vraiment que je la passe quelque part un jour... ) Je me souviens de la déclaration récente du même homme, je parle toujours de Jean-louis ici, concernant le manque de popularité des panels sur le Fantastique, argumentant que le dernier en date, sur Jean Ray, pourtant très réussi, vivant et excitant, pour moi tel que je l'ai vécu comme participant, du moins, était celui qui avait attiré le moins de gens. Ce qu'il oubliait seulement de bien de mentionner alors c'est que ce panel s'était tenu très tôt le matin suivant le traditionnel party du samedi soir. Relation de cause à effet là? Pour moi, oui, assurément. Et un exemple de subjectivité inconsciente non assumée, peut-être bien...
Mais n'en avons-nous pas tous, chacun à notre tour, n'en faisons-nous pas preuve, à un moment ou à un autre?
Cher ami des States, vous me demandez: "Pourquoi la classe ouvrière est-elle le vrai sel de la Terre" ? en relevant mes mots précédents, un peu risqués et impliquants peut-être bien, mais j'assume très confortablement ici... D'abord, que vous posiez la question ainsi, déjà, me semble y répondre en partie. Ensuite, ma déclaration n'était pas exempte d'une certaine ironie amère sous-jascente. Et enfin, je vous conseille de faire, comme moi, une courte expérience de quelques années de travail en usine, pour vous donner un point de vue plus ample (ou balancé, ou encore bien subjectif donc ici également là, on y revient) sur le sujet, ou même, pour que la chose soit un peu moins pénible, une certaine lecture, aussi septique et critique que vous le voudrez bien, des oeuvres choisies de gens comme Marx et Engels (une bonne analyse critique du capitalisme, de son fontionnement, de ses buts et ses conséquences également,toujours valable aujourd'hui, même si on y trouve parfois aussi son bon poids de conneries hilarantes ou tragiques -- voire un rien "dangereuses" là, si appliquées n'importe comment par des "fanatiques" sans discernement et sans aucun sens de réel et du possible, et surtout sans démocration et sans tenir compte de l'avis des gens auquels on veut "offrir l'égalité et le bonheur malgré eux" , comme on essaierait un peu de planter une visse à coup de marteau au lieu de la visser, si je peux me permettre ici cette métaphore un peu hardie... -- alors, et quand on en arrive aux solutions proposées de nos maux communs et sociétaux, économiques et organisationnels... ) , de Proudon ou de Stirner... On s'en reparlera alors plus, et peut-être bien mieux, à ce moment-là. Je vous signale également que cette année, dans l'ensemble du monde Occidental, au sortir d'une forte récession, on constate chez la grande majorité des banques et entreprises financières, industrielles et de fourniture de services les plus solides, des profits records et pharamineux, des dividendes considérables versés alors aux actionnaires, et une baisse générale du niveau de vie relatif des classes moyennes, prolétaires ou sous-prolétaires... Répartition égale de richesses, lutte contre la paupérisation, croissance perpétuelle et augmentation des richesses des sociétés... Ouais, ouais... Vaste et tragique blague que tout cela. Un peu d'économie élémentaire (et un rien lucide) a toujours démontré que l'on ne crée jamais vraiment de la richesse dans ce système: on pille ou exploite quelqu'un, ou quelque chose, quelque part, et c'est à peu près tout alors. C'est une loi universelle, impitoyable et fonctionnelle.
Et je continue à bien regretter que vous vous soyez si vite découragé concernant vos possiblités réelles d'écrivain. (Note contemporaine de Beaulieu: cet auteur, et ami, a tout de même publié une excellente nouvelle Fantastique depuis lors, et a d'autres textes, qui sortiront peut-être bien un jour, à leur tour, et c'est bien tant mieux pour lui, et pour ses heureux lecteurs là) . Cela semble contagieux, regarde ce qui paraît arriver à un autre de nos amis de l'APAQ en ce moment précis. Ce qui est réellement le plus difficile ce n'est jamais vraiment de commencer à écrire, c'est de persister à le faire, de travailler et de chercher à s'améliorer constamment. Ah, les bienfaits de l'éthique protestante du travail!
Je vous fais mes salutations amicales.
Et pour mon erreur par inadvertance, concernant le prénom de l'une des membres distinguées de l'APAQ dans ma livrison précédente, je m'en excuse humblement auprès de l'intéressée. Et cela peut encore arriver, vous êtes prévenus! Que celui qui n'a jamais fait de fautes de frappe vienne me lancer la première pierre! J'en fais constamment, surtout pour quelque chose d'aussi vite rédigé que L'APAQ.
Je renouvelle mes salutations à notre (probablement, mais je peux me tromper ici) honorable doyen, mais ne trouve rien de spécial à lui dire, pour cette fois.
La situation tragique des bibliothèques au Québec, cher ami de l'Outaouais, j'en sais quelque chose: je suis bibliotechnicien et documentaliste de formation, ai (plus ou moins) travaillé dans ces domaines suffissamment longtemps et je fréquente bien amplement ces institutions, assez pour me faire une bonne idée de la situation qui y règne depuis des années. Ce sont pas les gouvernements bourgeois de droite, nationaliste ou pas, que nous avons placés au provincial et au fédéral, pour lesquels la culture n'est, le plus souvent, au mieux qu'un alibi commode, au pire qu'une nuisance budgétaire, qui vont arranger les choses au niveau culturel, déjà que pour la santé et l'éducation, c'est la galère continuelle. (Et ces situations précises, toujours aussi fortement déplorables, se sont encore détériorés depuis,« j'en sais de plus en plus quelque chose, note du Beaulieu contemporain) . Pour le reste, je vous me devez encore une réponse concernant votre article sur la SF Française, ses grandeurs et ses misères. Vous avez droit ici, comme d'habitude, à mes salutations et à toute ma plus sincère amitié et mon affection.
Une note à l'un d'entre vous, grand défenseur du cinéma (et pas toujours du meilleur, à mon humble avis) que je cite ici, citant lui-même Robert Breson, pour leur répondre: "Le cinéma permet la peinture, le théâtre, l'écriture, la sculpture, la musique... " Sans rire? Be serious, folks! Désolé pour vous et Bresson, mais justement, la plupart du temps (mais il y a, il est bien vrai, de rares quoique très heureuses exceptions) , il ne permet rien de tout cela, il réussit tout juste la réduction de ces Arts à leur plus bas dénominateur, leur caricature presque, assurément pas beaucoup plus. Et pour ce qui est de fournir des aliments et de la liberté pour l'imagination et la réflexion, on ne trouve, le plus souvent, que vraiment pas grand-chose pour stimuler les capacités de création du spectateur. En tous les cas, c'est généralement le cas pour moi. Movies are for passive absortion and immadiate consommation, and that's all! Pure satisfaction animale, aucun recul critique, généralement. Mais chacun a droit à ses illusions personnelles à ce sujet... Et où donc avez-vous donc pris les opinions que vous me prêtez si légèrement concernant A Clorwork Orange de Kubrick? Vous pouvez me montrer la citation exacte se rapportant à ce que j'aurais supposément écrit à ce sujet? It's seem that you have made a slight error here, dear. Pour le reste, on aura peut-être l'occasion de s'en reparler...
Je vous parlerai maintenant de quelques livres lus ces temps-ci. On commence par du William Kontzwinkle, deux romans fantastico-policiers (très modernes et nouvelle manière par leur facture, Midhnight Examiner et Fata Morgana, qui sont bien assez défrisants et inhabituels, mais peu être un peu trop "flashy" , désabusés et dans le courant "nouveau policier américain" , parfois, dans la forme, si pas toujours par leur propos spécifique, pour être totalement honnêtes et ne pas cacher un certain vide, pour le fond (surtout pour le premier d'entre eux là, l'autre s'en tire beaucoup mieux, je trouve) , comme une bonne partie de la littérature contemporaine d'ailleurs (Note du Beaulieu contemporain: Et ce me semble encore plus vrai, en ce moment tr`s précis, même pour les oeuvres qui intègrent une bonne dose d'Imaginaire à leur fiction plus ou moins mimétique, comme en témoignent les livres de tous les Nothomb, Houellenbec et Palaniuck de la Terre... ) , mais je ne m'en suis pas encore lassé et c'est vraiment nu auteur intéressant. Ensuite il y a le Spartacus de Koestler, plus une superbe fable politique qu'un "véritable" roman historique à proprement parler (Mais il était plus que temps que je le lise, celui-là, vraiment! ), et assez différent de celui, également fort bon, mais à un niveau un peu moindre, de Howard Fast, oui, celui qui a aussi écrit de la SF, et un livre dont s'est plus ou moins servi Kubrick pour son film. Des nouvelles d'Andrevon, également, toujours égal à lui-même, et offrant ses thèmes préférés, fort régulier et prolixe, comme nouvelliste s'entend. Avec lui, on est plus rarement déçu que par d'autres auteurs masculins de SF Français de la même époque ou renommée. J'apprécie surtout son écriture élégante, bien imagée, très riche en nombreuses couleurs et en splendides métaphores de la catastrophe au lent déploiement, le plus souvent.Elle est parfois presque proche de celle des romantiques du XIX ième siècle, même si l'homme est également capable d'un "réalisme" et d'un "naturalisme" assez durs et même presque parfois "limites" , dans certains textes ou portraits de personnages particuli`rement désespérés. Et parfois aussi, l'intérêt véritable portée à l'être humain aux prises avec la technologie et les changements, et surtout les cauchemars, qu'elle induit, ainsi que l'engagement politique démontré, le plus souvent, me ravissent fort. Un détail amusant, une de ses nouvelles, "Le Visage" , publiée vers 1969, dans Fiction, je crois, une chose belle et poétique, n'est pas sans me rappeller, de manière passablement troublante, le supposé phénomène martien que l'on publicisa à longueurs de photographies étranges et de colonnes aux titres un peu trop hardis dans les journaux d'il y a quelques années, tant pour ce qui concerne sa réalité supposée, plus que questionnable, que ses conséquences et son influence sur les gens ordinaires...
J'ai ensuite, et une fois de plus, exploré Les Origines de la Révolution Chinoise avec Lucien Bianco, un historien toujours aussi exact et un analyste toujours aussi pénétrant, pour moi, et lu encore plein de livres sur les deux Révolutions Russes (Février et Octobre) , évènements qui m'ont toujours fasciné, car ils sont, et demeureunt encore, exemplaires, fascinants et relativement uniques parmi les évènements qui sont, à la fois, les plus enthousiasmants, tragiques, pathétiques, ironiques, décevants, riches en potentiel, en espoirs multiples, en nombreux bouleversements, en trahisons et déceptions de toute l'Histoire de l'Humanité (Victor Serge, toujours, et plein d'autres, je dois avoir passé à travers près de 100 bouquins sur le sujet. Ah, je peux bien être un Rouge et Noir là, mais bien surtout un Noir, je pense, avec de tels lectures ! ) , et découvert un fort excellent et surprenant roman épistolaire situé dans la Rome Antique, Les Ides de Mars, de Thorton Wilder, que je recommande égalemet, comme la plupart des livres cités dans cette lsite de lectures récentes. J'ai également lu du André Maurois, toujours délicieux, du Steinbeck, même setiment et même appréciation, le bouquin de Malzberg sur son expérience (globalement décevante, pour lui) d'écrivain de SF et sa vision, très spécifique et particulière, du genre, The Engines of the Night, à la fois pathétique, presque trise, parfois sordide, mais également amusant et presque touchant, à certains moments, je vais finir par l'aimer ce type (Note du Beaulieu contemparain: C'était presque prémonitoire là. J'avoue ici bien volontiers que la "fréquentation" régulière de l'homme, sur une liste de discussion anglophone où nous sommes tous les deux, m'a révélé quelqu'un de, à la fois, bien plus aimable, et moins prétentieux, qu'une partie de sa fiction, de beaucoup moins amer et acariâtre qu'il ne semblait l'être auparavant, et qui s'est révélé, finalament, aimer beaucoup plus sincèrement et profondément la SF qu'il ne voulait bien l'avouer (voir se l'avouer) à une certaine époque, et un réel bon connaisseur du genre, surtout dans sa "grande époque" , très attentif aux auteurs oubliés et négligés, mais qui auraient souvent mérités un bien meilleur sort, de par la réelle qualité de leur oeuvres publiées. ) et une formidable, et peut-être quasi définitive, tant au point de vue factuel qu'analytique, histoire de la Guerre de Sécession par James M. McPherson.
Pas assez de Littérature et de Sciences et trop d'Histoire dans toutes ces diverses lectures, peut-être bien...
Cela contribue, parfois, à l'affaiblissement du moral...
Et je vous recommande très fortement la lecture de Secrets et de Le Rêveur dans la Citadelle, la première partie de la nouvelle version de L'Epuisement du Soleil, d'Esther Rochon. Personne parmi nous, même parmi les plus doués, n'arrive à me faire ce qu'elle fait, avec tant d'élégance et d'habileté, à susciter en moi une telle qualité et un tel mélange subtil de ravissements esthétiques et d'émotions authentiques, à créer autant d'images d'une réelle beauté, avec une telle économie de moyen et un tel naturel, une telle simplicité apparente. She's really great.
Chère amie de l'autre bord du Parc, terminez donc tout d'abord cette fichue traduction. Et ensuite, recommencez à écrire! Il n'y a, parfois, rien d'autre de plus important au monde. Tout passe. Rien ne dure vraiment, à part ce que l'on écrit. Au moins pour un temps... Et l'amour. Sous toutes ses formes. Bien toujours précieux, toujours valable, splendide, généreux, vaste, irisé et constant, quand il est véritable.
Prenez bien soin de vous.
À part cela, j'ai un nouvel ordinateur, encore grand merci à vous, cher grand ami qui savez bien qui tu êtes! Il est bien meilleur que le précédent. Et il me sert beaucoup. J'ai deux petites choses précises sur la planche, normalement destinées à Solaris, dont une sorte d'article. La nouvelle version de Cendres avance, toujours aussi lentement (Note du Beaulieu contemporain: Je l'ai terminée.« Elle sera publié par André-françois Ruaud dans son anthologie Le Anges Électriques aux Moutons Électriques, en septembre 2006 normalement... J'en suis encore plus fier aujourd'hui qu'alors. C'est, assurément, ce que j'ai écrit de meilleur... ) et le roman aussi (Note du Beaulieu contemporain: Il fait maintent dans les 200 pages environ, et avance toujours, mais toujours aussi lentement... ) . Et je viens de terminer le plan et le scénario de quelque chose de très particulier, dont je suis assez fier, pour le moment, et qui est complètement étrange et passablement différent de tout ce que j'ai écrit jusqu'ici. Cela va probablement s'appeler Les Rêves D'Arcady et hésite encore entre la novella et le roman comme longueur prévue. C'est, à la fois, une Uchronie Soviétique Russe, un hommage au Vermillion Sands de J. G. Ballard, une vision parfois très froide, moderne, décadente et surréaliste, mais plus chaude "par en-dessous" , où il ne se passe apparamment par grand chose, bien des choses, à l'échelle historique ou mondiale, se déroulant "hors-champ" ou plutôt "hors-scène" , en quelque sorte, avec comme personnages secondaires, un autre Richard Burton, un as de l'aviation américaine, une autre Élizabeth Taylor,un James G. Ballard, médecin personnel de cette dernière et ancien pilote de la RCAF pendant la guerre avec les Russes, et un autre Philip K. Dick, vendeur de disques et de systèmes de son, animateur de radio et, dans sa jeunesse, écrivain de SF, que ceux que nous connaisons mais qui demeure, je crois, quelque part, possibles et "cohérents" avec les personnes publiques que nous connaissons. Le troisième clone de Staline gouverne la Russie Soviétique, et une bonne partie du monde, Mao est un extraterrestre, c'est prouvé là, et le président Nixon contrôle fermement le peu de ce qui reste du gouvernement et du Congrès Américains, en exil à Cuba, devenu un gigantesque tripot et bordel et cadre d'une "Fête" continuelle, du type "en attendant le Déluge" là. Si j'arrive à l'écrire comme du monde, les Français vont probablement adorer cela. ;-) Il y a tout ce qu'ils aiment. C'est post-moderne, uchronique, un rien expérimental, intertextuel et furieusement phantasmatique. C'est également plein de sexe, les astronautes deviennent toujours fous, et tous les personnages sont bien ambigus, sinon carrément mauvais, la plupart du temps. En passant cher ami et écrivain de Québec, c'est sorti, bien par la bande, d'une conversation que l'on a eue.En fait, cette histoire ne me serait probablement pas venue sans vous. Je crois que vous mériterez bien la dédicace ici, pour le coup... Il ne me reste que le plus difficile, bien entendu: en écrire à peu près correctement le premier jet, et surtout, parvenir à être à la hauteur de ce que j'ai imaginé là. Quoique même cela accompli, rien n'est jamais garanti. J'ai terminé la première version de ma novella Le Lac Noir en 1979, et je n'en suis toujours pas content ou satisfait. Alors...
J'en profite pour annoncer les noms des finalistes du Grand Prix De La Science-Fiction Et Du Fantastique de cette année à ceux qui ne seraient pas encore au courant: Yves Meynard, Alain Bergeron (Mes sincères félicitations aux deux hommes... ) et, un peu plus étonnant, je trouve, Jean-François Somain. Je n'avais même pas eu connaissance de la sortie de son récent livre de Fantasy. Je ne l'ai donc pas encore lu, et suspends mon jugement jusque là. C'est Claude Bolduc et les gens de Vent D'Ouest qui doivent être bien contents!
Je termine sur deux choses: Une liste commune des 10 meilleurs films de SF, et de SF exclusivement, sortis entre 1977 et 1997, basée sur les opinions de mon frère Claude et de moi-même. On vous invite à éventuellement nous fournir les vôtres, on compilera peut-être bien l'ensemble et on fera alors une moyenne. Faire une cotation de 1 à 10, 1 étant le meilleur, en ordre décroissant. Et, pour ceux qui, comme notre ami directeur de revue, s'inquiéte un peu de ma propension pour les listes, signalons seulement que c'est peut-être, en quelque sorte, une déformation professionnelle, ou encore ma manière bénigne de mettre un peu d'ordre dans le chaos du monde, afin d'espérer un peu mieux le comprendre.
Liste de René et Claude (moyenne) :
1-Blade Runner
2-1984
3-Aliens
4-Terminator 2
5-Cité Obscure
6-Stalker
7-Le Sacrifice et Alien Le 8 ième Passager (égalité)
8-La Mort en Direct et Contact (égalité)
(Note du Beaulieu contemporain: Évidemment, cette ancienne liste commune date maintenant un peu là... Mais dans les limites temporelles condisérées je pense que nous n'y changerions pas nécessairement beaucoup de choses... )
Et je fais mes salutations à tous les autres participants, pour terminer. Il paraît que l'un de vous a sorti un livre d'essais littéraires en douce, sans nous en informer... Quelqu'un a des informations plus précises là-dessus?
Je vous laisse donc là-dessus. Portez-vous bien et écrivez beaucoup.
ou
Divers Fragments d'un Journal en Miettes-7
21 avril 1998
On me permettra de présenter d'abord mes salutations amicales à la totalité d'entre vous. Pour toutes sortes de raisons diverses, j'ai bien failli sauter mon tour cette fois-ci. Ensuite, j'ai penser ne vous livrer qu'un bref Choses Vues, Lues et Entendues dans la tradition de Victor Hugo, —- Bien que, quand il s'agit d'Hugo, le terme de "bref" ne s'applique que relativement rarement -— mais finalement, ce sera quelque chose de plus improvisé et informe, je le crains bien. J'éprouve des sentiments bien mélangés face à L'APAQ en ce moment. Ce n'est pas vraiment relié à l'ensemble des participants, à ce qu'ils racontent ou à leur attitude en général, encore bien moins aux gens forts estimables qui ont été, sont ou seront éventuellement en charge de la chose. Je ne suis en train de faire de reproches à quiconque, que l'on me comprenne bien ici. Mais... Il y a tout simplement, pour moi, quelque chose de changé, on dirait, quelque chose qui me satisfait moins. Et peut-être n'est-ce que moi, que de "la régie interne" , en quelque sorte. Quoique... , je ne semble pas être le seul dans ce cas parmi nous, semble-t-il. Vous avez déjà eu un aperçu du sentiment de l'une de nous en ce qui conscerne sa participation à L'APAQ dans la précédente livraison. D'autres membres (au moins trois) m'ont, au cours des derniers mois, fait part de préoccupations plus ou moins proches ou semblables. Ce qui revenait souvent ce sont des choses comme: "Ce n'est plus pareil, ce n'est plus comme avant, c'est moins intéressant" ou encore "On a vraiment l'impression que l'on peut, plus ou moins, diviser l'ensemble des participants en deux genres de personnes bien différentes, qui ne s'intéressent pas nécessairement aux mêmes choses, voire dont les intérêts sont tellement divergents que l'on se retrouve parfois avec deux groupes plus ou moins séparés et divergents, —- J'exagère un peu la situation ici, pour les besoins de la démontration, pour mieux m'expliquer. —- et dont les membres préfèrent discuter entre eux des choses qui les intéressent vraiment, plutôt qu'avec les autres de choses qui les intéressent plus ou moins" . Et, peut-être un peu plus surprenant: "J'ai l'impression de parler dans le vide, et que personne ne me répond ou ne s'intéresse vaiment à ce que je raconte" . J'ai simplifié outrageusement ici les différents arguments que l'on m'a présentés et je les rapporte de mémoire, pas nécessairement dans les termes exacts, mais je crois que je rends bien le sentiment général, qui n'est pas vraiment celui d'une frustration ou d'une déception, mais plutôt d'une lassitude, d'une mélancolie et d'un certaine vanité ou inutilité. Tiens, revoilà L'Ecclésiaste et ses vérités éternelles qui se repointent. Et cela remonte à bien avant la dernière livraison, la plupart de ces discussions s'étant produites au début de l'hiver. Je n'en conclus rien de spécial, et me contente donc de signaler la chose à votre attention ou à votre innattention.
Parlant de choses à signaler: plus de trois personnes se suicident par semaine au Québec... je vous en« prie, conservez donc votre individualité, et faites preuve ici d'un peu d'originalité en ne devenant pas un élément de cette bien triste statistique, merci.
Deux films à voir absolument: Sling Blade et Cité Obscure. Une remarque spéciale pour cette dernière oeuvre: je suis allé la voir presque à reculons, sans en espérer grand-chose et j'ai été vraiment très agréablement surpris. C'est un fort bon film, un vrai film de SF, réussi presque tout du long, peut-être le plus authentiquement Dickien depuis, disons, Blade Runner. A ce propos, quelqu'un fait-il encore l'effort de visionner les pitoyables récentes de Ridley Scott ? How the mightys have fallen! (Note du René Beaulieu contemporain: Je fais amende honorable ici. L'Homme "s'est replacé" depuis lors, ne serait-ce qu'avec Gladiateur, qui était fort bien regardable, et même plus) . À voir aussi, mais cela vous sera probablement beaucoup plus difficile, le Vampyr de Théodor Dreiser, datant des années trentes, si je ne me trompe pas trop, et plus ou moins basé sur divers éléments de quelques nouvelles du livre Through a Glass Darkly de J. S. Le Fanu. C'est une petite chose étonnante, surprenante et séduisante, pleine d'atmosphère et très bien filmée, malgré des moyens et un équipement technique par trop limités. Les scènes avec les ombres sans corps, le dédoublement et le transport du type vivant mais paralysé dans son cercueil en caméra subjective valent amplement le coup. Et passant, une réponse à un des plus ardents défenseurs du cinéma parmi vous (Et ils sont nombreux là... ) : si vous jettez un coup d'oeil un petit peu plus attentif à ma deuxième contribution à L'APAQ, vous y trouverez une liste de films qui m'ont charmé ou impressionné ces dernières années et une autre consacrée à mes réalisateurs préférés qui devraient vous renseigner et bien répondre à vos questions diverses. Et vous, cher ami écrivain de Québec, vous avez bien fait d'élaborer sur notre discussion privée précédente. Comme me l'a dit Guy Sirois, c'est passionnant. Il me faudrait bien 20 pages pour vous répondre correctement et bien me déchaîner contre l'article de Bertonneau en passant. (Note du Beaulieu contemporain : un article très critique de l'état de la SF contemporaine de cette époque, qui la critiquait et dénigrait pour ce qui m'apparait de mauvaises raisons: arrivée des auteurs féminins en nombre conséquent, du féminisme, des "sciences douces" dans notre genre préféré. L'article avait été présété un peu comme une provocation (Celui qi l'avait fait n'étant point d'accord avec son auteur et, surtout pour susciter une saine discussion là. Faut seulement que je retrouve l'article en question et surtout son titre et ses références. Je vous tiendrai au courant quand je remettrai (Enrore ! ) ce texte-ci à jour... ) . Et merci bien pour la "liste internet" des 100 meilleurs livres qui n'est pas sans me laisser relativement perplexe: il y a là une belle étude relativiste à faire, beaucoup d'évidences, de la grosse cavalerie (les inévitables Tolkien, Asimov et Heinlein, pour ne donner que quelques exemples) , des choses qui j'aurais tendance à étiqueter "pure trash" , selon moi, et le tout est tr`s dépendanrt de ce qui est présentement facilement disponible en librairie. Deux bonnes dizaines de ces livres ne m'ont guère excité lors de leur lecture, à l'époque, mais il y a aussi de bien fort agréables et presque inexplicables surprises ici: la présence de Bester, dont la majeure partie de l'oeuvre est pourtant difficilement accessible en anglais aujourd'hui. (Note contemporaine de Beaulieu: les choses ont un peu changé ici, pour le mieux là. On a même publié des inédits. et il y en a eu en Français -- et il y en aura encore -- également) . Il y a même là des livres que je n'ai jamais lus. Cela parfaira mon éducation.
Quand même une petite rectification, en passant: j'ai visiblement dû grogner un peu trop fort contre Gibson pour vous donner la fausse impression que je "l'abhorre" alors qu'en fait je trouve qu'il a écrit au moins un excellent recueil de nouvelles innovateur, son Burning Chrome là, et un fort bon roman, qui est Neuromancer, important pour beaucoup de gens, qui a assurément lancé "le mouvement cyberpunk" et fait plein de petits, plus ou moins abâtardis et réussis, et oeuvré efficacement pour un certain renouvellement thématique et surtout provoqué l'arrivé (et l'utilisation) d'un nouvel angle d'attaque, d'un nouveau style et presque d'un "nouveau language" (ou presque), dans le genre (Quoique Dick, Bester et surtout le Michaelmas de Budrys étaient déjà passés par là question thématiques, et Delany, William Burroughs, une grosse influence de Gibson, de son propre aveu, et tout le journalisme rock, les romanciers "gonzo" comme Selby et Bukowsky, la poésie moderne américaine des Lou Reed, Pattie Smith et Ginsberg également, question style et vision des choses) , et qu'il a bien donné ensuite encore quelques livres intéressants. Mais reste que j'ai l'impression qu'il fait toujours un epu même chose depuis quelques années (avec l'exception relativement courageuse, quoique plus ou moins manquée, de The Difference Engine, écrit avec Sterling) , ce qui ne me dérangerait pas nécessairement, -- Il y a les écrivains qui font, fort bien, toujours la même chose, bonne et satisfaisante, et ceux qui essaient toujours de faire du nouveau, beaucoup plus rares, les deux genres peuvent m'intéresser... -- s'il le faisait de mieux en mieux, ce qui ne me semble pas vraiment le cas. (Note contemporaine de Beaulieu: Je n'ai pas encore lu les ouvrages les plus récents de Gibson, et ne peux donc me prononcer sur eux et sur l'évolution présente, si elle existe bien, de cet écrivain, pour le moment... ) . En fait, il me semble faire de moins en moins bien ce qu'il a déjà fait auparavant, et il m'intéresse donc de moins en moins également... C'est pour cela que je relativise un peu son importance réelle pour notre littérature, ou plutôt pour son avancement. Et je suis d'accord qu'une liste cummulative des classiques établie d'après les listes de chacun, de chaque personne qui a suffissamment lu de SF pour avoir une opinion assez bien informée, à tout le moins relativiserait les opinions des uns et des autres, et tendrait donc vers une plus grande "objectivité" , whatever that's means, et peut-être même plus d'exactitude ou de valeur.
Pour ce qui est de la distance entre ce que vous dites à un journaliste et ce qu'il écrit, console-vous, cher autre, et jeune, ami, vous n'en êtes ici qu'au début. Plus tard dans votre carrière, je vous assure que vous pourrez cetainement monter un encore bien plus stupéfiant florilège, et c'est notre sort à tous là, presque une donnée de la condition humaine, en somme. Un bon test ici : vérifiez comment un évènement auquel vous avez assisté personnellement est, habituellement, rapporté dans la presse... Cela peut donner des "résultats" parfois assez "surréalistes" , stupéfiants, étonnants, surprenants, voire même presque horrifiants et, assurément souvent bien déconcertants. au point que l'on peut alors se demander, rétrospectivement, si on bien vraiment assisté au même évènement que celui alors rapporté, entendu les mêmes paroles qui furent alors pourtant bien prononcées. En passant, il me semble tout à fait normal et pleinement logique, que le contenu de ma liste des meilleurs livres de SF mentionne avant tout les livres que j'ai le plus aimés. Il me semble, ecore ne fois, qu'il n'y a rien là qui puisse entraîner persiflage ou moquerie. C'est le contraire qui serait ici bien plus étonnant et presque incompréhensible alors. Ce genre de liste ne peuvent qu'être des exemples de subjectivité bien assumée, et c'est tout à fait normal. Et l'on pas obligé d'être d'accord avec elles. Au fait, je suis du même avis que deux des excellents écrivains ici présents: il serait bien temps que vous nous la montriez, votre compagne présente, voire même que l'on puisse peut-être lui parler... C'est bien là de l'égoïsme de votre part, de la timidité de la sienne, ou alors qu'elle ne sait pas trop à quoi s'attendre de "ces gens bizarres qui écrivent des histoires qui ne se peuvent pas" pour lesquels nous passons bien trop souvent. Vous pouvez bien la rassurer ici: on ne mord pas... L'évènement prévu à Roberval pourrait en être d'ailleurs l'occasion peut-être... Et bon sang, cessez donc de vous décourager pour quelques refus de manuscrits de premiers romans. Cela peut prendre bien du temps, parfois, pour en publier. Renseignez-vous sur l'histoire éditoriale de la plupart des grands écrivains et vous aurez droit à votre bon lot de surprises. L'important, c'est de ne pas se décourager, et de travailler toujours plus fort afin d'être encore meilleur. Il n'y a pas d'autres recettes, et pas d'autres solutions, si l'on veut accomplir un travail valable et sérieux, dont on puisse être fier plus tard. Je suis content de voir qu'un autre s'est lancé à son tour dans l'histoire (et le jeu de société bénin) concernant l'identification de Muriel Martin. Cela lui vaudra-t-il à lui-aussi des sarcasmes divers? J'espère que non, bien franchement. En tous les cas, merci à vous ici, j'aurai l'air moins... particulier, disons. Félicitations pour votre future percée avec ce roman publié en traduction anglaise aux States. Salutation et affection, à vous et à votre charmante compagne.
En passant encore, pour quelques autres, une petite note sur les sujets de panels à Boréal: moi-aussi, j'ai l'impression que l'on radote un peu là. Blame it a little on Jean-Louis Trudel —- qui a pourtant fait pour les Boréals un travail presque totalement admirable, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit là -— mais, moi-aussi, j'en ai bien marre des sempiternels panels sur La Science et ou dans la SF, pour prendre un exemple, et je ne compte plus le nombre de propositions de panels inclus dans son sondage annuel pour lesquels j'ai montré de l'intérêt et qui ne sont jamais remontés à la surface. Ceci dit, les panels sont sensés être choisis d'après l'intérêt manifesté par les diverses personnes sondées par Jean-Louis, —- Répondez-vous personnellement, et consciencieusement, au dit sondage? —- mais je suis pas certain qu'une certaine petite subjectivité et quelques préférences personnelles en ce qui concerne les sujets parfois alors retenus, ne joue pas parfois un peu là. (Note du Beaulieu contemporain: c'est maintenant Christian Sauvé qui s'occupe de ce sondage et la programmation des congrès de SF Boréal et autres Littératures de l'Imaginaire.Il le fait avec tout autant de compétence, de travail et de dévouement que le faisait Jean-Louis, et également avec sa propre part de préférences et de subjectivité assumée personnelle également. Et c'est bien normal là. Jean-Louis s'occuppe encore du Congrès, avec d'autres excellents et vaillants bénévoles et on n'a que des félicitations sinc`res et chaleureuses à leur faire ici, pour ma part) . Scanners Live in Vain? (Désolé pour celle-là, mais il fallait vraiment que je la passe quelque part un jour... ) Je me souviens de la déclaration récente du même homme, je parle toujours de Jean-louis ici, concernant le manque de popularité des panels sur le Fantastique, argumentant que le dernier en date, sur Jean Ray, pourtant très réussi, vivant et excitant, pour moi tel que je l'ai vécu comme participant, du moins, était celui qui avait attiré le moins de gens. Ce qu'il oubliait seulement de bien de mentionner alors c'est que ce panel s'était tenu très tôt le matin suivant le traditionnel party du samedi soir. Relation de cause à effet là? Pour moi, oui, assurément. Et un exemple de subjectivité inconsciente non assumée, peut-être bien...
Mais n'en avons-nous pas tous, chacun à notre tour, n'en faisons-nous pas preuve, à un moment ou à un autre?
Cher ami des States, vous me demandez: "Pourquoi la classe ouvrière est-elle le vrai sel de la Terre" ? en relevant mes mots précédents, un peu risqués et impliquants peut-être bien, mais j'assume très confortablement ici... D'abord, que vous posiez la question ainsi, déjà, me semble y répondre en partie. Ensuite, ma déclaration n'était pas exempte d'une certaine ironie amère sous-jascente. Et enfin, je vous conseille de faire, comme moi, une courte expérience de quelques années de travail en usine, pour vous donner un point de vue plus ample (ou balancé, ou encore bien subjectif donc ici également là, on y revient) sur le sujet, ou même, pour que la chose soit un peu moins pénible, une certaine lecture, aussi septique et critique que vous le voudrez bien, des oeuvres choisies de gens comme Marx et Engels (une bonne analyse critique du capitalisme, de son fontionnement, de ses buts et ses conséquences également,toujours valable aujourd'hui, même si on y trouve parfois aussi son bon poids de conneries hilarantes ou tragiques -- voire un rien "dangereuses" là, si appliquées n'importe comment par des "fanatiques" sans discernement et sans aucun sens de réel et du possible, et surtout sans démocration et sans tenir compte de l'avis des gens auquels on veut "offrir l'égalité et le bonheur malgré eux" , comme on essaierait un peu de planter une visse à coup de marteau au lieu de la visser, si je peux me permettre ici cette métaphore un peu hardie... -- alors, et quand on en arrive aux solutions proposées de nos maux communs et sociétaux, économiques et organisationnels... ) , de Proudon ou de Stirner... On s'en reparlera alors plus, et peut-être bien mieux, à ce moment-là. Je vous signale également que cette année, dans l'ensemble du monde Occidental, au sortir d'une forte récession, on constate chez la grande majorité des banques et entreprises financières, industrielles et de fourniture de services les plus solides, des profits records et pharamineux, des dividendes considérables versés alors aux actionnaires, et une baisse générale du niveau de vie relatif des classes moyennes, prolétaires ou sous-prolétaires... Répartition égale de richesses, lutte contre la paupérisation, croissance perpétuelle et augmentation des richesses des sociétés... Ouais, ouais... Vaste et tragique blague que tout cela. Un peu d'économie élémentaire (et un rien lucide) a toujours démontré que l'on ne crée jamais vraiment de la richesse dans ce système: on pille ou exploite quelqu'un, ou quelque chose, quelque part, et c'est à peu près tout alors. C'est une loi universelle, impitoyable et fonctionnelle.
Et je continue à bien regretter que vous vous soyez si vite découragé concernant vos possiblités réelles d'écrivain. (Note contemporaine de Beaulieu: cet auteur, et ami, a tout de même publié une excellente nouvelle Fantastique depuis lors, et a d'autres textes, qui sortiront peut-être bien un jour, à leur tour, et c'est bien tant mieux pour lui, et pour ses heureux lecteurs là) . Cela semble contagieux, regarde ce qui paraît arriver à un autre de nos amis de l'APAQ en ce moment précis. Ce qui est réellement le plus difficile ce n'est jamais vraiment de commencer à écrire, c'est de persister à le faire, de travailler et de chercher à s'améliorer constamment. Ah, les bienfaits de l'éthique protestante du travail!
Je vous fais mes salutations amicales.
Et pour mon erreur par inadvertance, concernant le prénom de l'une des membres distinguées de l'APAQ dans ma livrison précédente, je m'en excuse humblement auprès de l'intéressée. Et cela peut encore arriver, vous êtes prévenus! Que celui qui n'a jamais fait de fautes de frappe vienne me lancer la première pierre! J'en fais constamment, surtout pour quelque chose d'aussi vite rédigé que L'APAQ.
Je renouvelle mes salutations à notre (probablement, mais je peux me tromper ici) honorable doyen, mais ne trouve rien de spécial à lui dire, pour cette fois.
La situation tragique des bibliothèques au Québec, cher ami de l'Outaouais, j'en sais quelque chose: je suis bibliotechnicien et documentaliste de formation, ai (plus ou moins) travaillé dans ces domaines suffissamment longtemps et je fréquente bien amplement ces institutions, assez pour me faire une bonne idée de la situation qui y règne depuis des années. Ce sont pas les gouvernements bourgeois de droite, nationaliste ou pas, que nous avons placés au provincial et au fédéral, pour lesquels la culture n'est, le plus souvent, au mieux qu'un alibi commode, au pire qu'une nuisance budgétaire, qui vont arranger les choses au niveau culturel, déjà que pour la santé et l'éducation, c'est la galère continuelle. (Et ces situations précises, toujours aussi fortement déplorables, se sont encore détériorés depuis,« j'en sais de plus en plus quelque chose, note du Beaulieu contemporain) . Pour le reste, je vous me devez encore une réponse concernant votre article sur la SF Française, ses grandeurs et ses misères. Vous avez droit ici, comme d'habitude, à mes salutations et à toute ma plus sincère amitié et mon affection.
Une note à l'un d'entre vous, grand défenseur du cinéma (et pas toujours du meilleur, à mon humble avis) que je cite ici, citant lui-même Robert Breson, pour leur répondre: "Le cinéma permet la peinture, le théâtre, l'écriture, la sculpture, la musique... " Sans rire? Be serious, folks! Désolé pour vous et Bresson, mais justement, la plupart du temps (mais il y a, il est bien vrai, de rares quoique très heureuses exceptions) , il ne permet rien de tout cela, il réussit tout juste la réduction de ces Arts à leur plus bas dénominateur, leur caricature presque, assurément pas beaucoup plus. Et pour ce qui est de fournir des aliments et de la liberté pour l'imagination et la réflexion, on ne trouve, le plus souvent, que vraiment pas grand-chose pour stimuler les capacités de création du spectateur. En tous les cas, c'est généralement le cas pour moi. Movies are for passive absortion and immadiate consommation, and that's all! Pure satisfaction animale, aucun recul critique, généralement. Mais chacun a droit à ses illusions personnelles à ce sujet... Et où donc avez-vous donc pris les opinions que vous me prêtez si légèrement concernant A Clorwork Orange de Kubrick? Vous pouvez me montrer la citation exacte se rapportant à ce que j'aurais supposément écrit à ce sujet? It's seem that you have made a slight error here, dear. Pour le reste, on aura peut-être l'occasion de s'en reparler...
Je vous parlerai maintenant de quelques livres lus ces temps-ci. On commence par du William Kontzwinkle, deux romans fantastico-policiers (très modernes et nouvelle manière par leur facture, Midhnight Examiner et Fata Morgana, qui sont bien assez défrisants et inhabituels, mais peu être un peu trop "flashy" , désabusés et dans le courant "nouveau policier américain" , parfois, dans la forme, si pas toujours par leur propos spécifique, pour être totalement honnêtes et ne pas cacher un certain vide, pour le fond (surtout pour le premier d'entre eux là, l'autre s'en tire beaucoup mieux, je trouve) , comme une bonne partie de la littérature contemporaine d'ailleurs (Note du Beaulieu contemporain: Et ce me semble encore plus vrai, en ce moment tr`s précis, même pour les oeuvres qui intègrent une bonne dose d'Imaginaire à leur fiction plus ou moins mimétique, comme en témoignent les livres de tous les Nothomb, Houellenbec et Palaniuck de la Terre... ) , mais je ne m'en suis pas encore lassé et c'est vraiment nu auteur intéressant. Ensuite il y a le Spartacus de Koestler, plus une superbe fable politique qu'un "véritable" roman historique à proprement parler (Mais il était plus que temps que je le lise, celui-là, vraiment! ), et assez différent de celui, également fort bon, mais à un niveau un peu moindre, de Howard Fast, oui, celui qui a aussi écrit de la SF, et un livre dont s'est plus ou moins servi Kubrick pour son film. Des nouvelles d'Andrevon, également, toujours égal à lui-même, et offrant ses thèmes préférés, fort régulier et prolixe, comme nouvelliste s'entend. Avec lui, on est plus rarement déçu que par d'autres auteurs masculins de SF Français de la même époque ou renommée. J'apprécie surtout son écriture élégante, bien imagée, très riche en nombreuses couleurs et en splendides métaphores de la catastrophe au lent déploiement, le plus souvent.Elle est parfois presque proche de celle des romantiques du XIX ième siècle, même si l'homme est également capable d'un "réalisme" et d'un "naturalisme" assez durs et même presque parfois "limites" , dans certains textes ou portraits de personnages particuli`rement désespérés. Et parfois aussi, l'intérêt véritable portée à l'être humain aux prises avec la technologie et les changements, et surtout les cauchemars, qu'elle induit, ainsi que l'engagement politique démontré, le plus souvent, me ravissent fort. Un détail amusant, une de ses nouvelles, "Le Visage" , publiée vers 1969, dans Fiction, je crois, une chose belle et poétique, n'est pas sans me rappeller, de manière passablement troublante, le supposé phénomène martien que l'on publicisa à longueurs de photographies étranges et de colonnes aux titres un peu trop hardis dans les journaux d'il y a quelques années, tant pour ce qui concerne sa réalité supposée, plus que questionnable, que ses conséquences et son influence sur les gens ordinaires...
J'ai ensuite, et une fois de plus, exploré Les Origines de la Révolution Chinoise avec Lucien Bianco, un historien toujours aussi exact et un analyste toujours aussi pénétrant, pour moi, et lu encore plein de livres sur les deux Révolutions Russes (Février et Octobre) , évènements qui m'ont toujours fasciné, car ils sont, et demeureunt encore, exemplaires, fascinants et relativement uniques parmi les évènements qui sont, à la fois, les plus enthousiasmants, tragiques, pathétiques, ironiques, décevants, riches en potentiel, en espoirs multiples, en nombreux bouleversements, en trahisons et déceptions de toute l'Histoire de l'Humanité (Victor Serge, toujours, et plein d'autres, je dois avoir passé à travers près de 100 bouquins sur le sujet. Ah, je peux bien être un Rouge et Noir là, mais bien surtout un Noir, je pense, avec de tels lectures ! ) , et découvert un fort excellent et surprenant roman épistolaire situé dans la Rome Antique, Les Ides de Mars, de Thorton Wilder, que je recommande égalemet, comme la plupart des livres cités dans cette lsite de lectures récentes. J'ai également lu du André Maurois, toujours délicieux, du Steinbeck, même setiment et même appréciation, le bouquin de Malzberg sur son expérience (globalement décevante, pour lui) d'écrivain de SF et sa vision, très spécifique et particulière, du genre, The Engines of the Night, à la fois pathétique, presque trise, parfois sordide, mais également amusant et presque touchant, à certains moments, je vais finir par l'aimer ce type (Note du Beaulieu contemparain: C'était presque prémonitoire là. J'avoue ici bien volontiers que la "fréquentation" régulière de l'homme, sur une liste de discussion anglophone où nous sommes tous les deux, m'a révélé quelqu'un de, à la fois, bien plus aimable, et moins prétentieux, qu'une partie de sa fiction, de beaucoup moins amer et acariâtre qu'il ne semblait l'être auparavant, et qui s'est révélé, finalament, aimer beaucoup plus sincèrement et profondément la SF qu'il ne voulait bien l'avouer (voir se l'avouer) à une certaine époque, et un réel bon connaisseur du genre, surtout dans sa "grande époque" , très attentif aux auteurs oubliés et négligés, mais qui auraient souvent mérités un bien meilleur sort, de par la réelle qualité de leur oeuvres publiées. ) et une formidable, et peut-être quasi définitive, tant au point de vue factuel qu'analytique, histoire de la Guerre de Sécession par James M. McPherson.
Pas assez de Littérature et de Sciences et trop d'Histoire dans toutes ces diverses lectures, peut-être bien...
Cela contribue, parfois, à l'affaiblissement du moral...
Et je vous recommande très fortement la lecture de Secrets et de Le Rêveur dans la Citadelle, la première partie de la nouvelle version de L'Epuisement du Soleil, d'Esther Rochon. Personne parmi nous, même parmi les plus doués, n'arrive à me faire ce qu'elle fait, avec tant d'élégance et d'habileté, à susciter en moi une telle qualité et un tel mélange subtil de ravissements esthétiques et d'émotions authentiques, à créer autant d'images d'une réelle beauté, avec une telle économie de moyen et un tel naturel, une telle simplicité apparente. She's really great.
Chère amie de l'autre bord du Parc, terminez donc tout d'abord cette fichue traduction. Et ensuite, recommencez à écrire! Il n'y a, parfois, rien d'autre de plus important au monde. Tout passe. Rien ne dure vraiment, à part ce que l'on écrit. Au moins pour un temps... Et l'amour. Sous toutes ses formes. Bien toujours précieux, toujours valable, splendide, généreux, vaste, irisé et constant, quand il est véritable.
Prenez bien soin de vous.
À part cela, j'ai un nouvel ordinateur, encore grand merci à vous, cher grand ami qui savez bien qui tu êtes! Il est bien meilleur que le précédent. Et il me sert beaucoup. J'ai deux petites choses précises sur la planche, normalement destinées à Solaris, dont une sorte d'article. La nouvelle version de Cendres avance, toujours aussi lentement (Note du Beaulieu contemporain: Je l'ai terminée.« Elle sera publié par André-françois Ruaud dans son anthologie Le Anges Électriques aux Moutons Électriques, en septembre 2006 normalement... J'en suis encore plus fier aujourd'hui qu'alors. C'est, assurément, ce que j'ai écrit de meilleur... ) et le roman aussi (Note du Beaulieu contemporain: Il fait maintent dans les 200 pages environ, et avance toujours, mais toujours aussi lentement... ) . Et je viens de terminer le plan et le scénario de quelque chose de très particulier, dont je suis assez fier, pour le moment, et qui est complètement étrange et passablement différent de tout ce que j'ai écrit jusqu'ici. Cela va probablement s'appeler Les Rêves D'Arcady et hésite encore entre la novella et le roman comme longueur prévue. C'est, à la fois, une Uchronie Soviétique Russe, un hommage au Vermillion Sands de J. G. Ballard, une vision parfois très froide, moderne, décadente et surréaliste, mais plus chaude "par en-dessous" , où il ne se passe apparamment par grand chose, bien des choses, à l'échelle historique ou mondiale, se déroulant "hors-champ" ou plutôt "hors-scène" , en quelque sorte, avec comme personnages secondaires, un autre Richard Burton, un as de l'aviation américaine, une autre Élizabeth Taylor,un James G. Ballard, médecin personnel de cette dernière et ancien pilote de la RCAF pendant la guerre avec les Russes, et un autre Philip K. Dick, vendeur de disques et de systèmes de son, animateur de radio et, dans sa jeunesse, écrivain de SF, que ceux que nous connaisons mais qui demeure, je crois, quelque part, possibles et "cohérents" avec les personnes publiques que nous connaissons. Le troisième clone de Staline gouverne la Russie Soviétique, et une bonne partie du monde, Mao est un extraterrestre, c'est prouvé là, et le président Nixon contrôle fermement le peu de ce qui reste du gouvernement et du Congrès Américains, en exil à Cuba, devenu un gigantesque tripot et bordel et cadre d'une "Fête" continuelle, du type "en attendant le Déluge" là. Si j'arrive à l'écrire comme du monde, les Français vont probablement adorer cela. ;-) Il y a tout ce qu'ils aiment. C'est post-moderne, uchronique, un rien expérimental, intertextuel et furieusement phantasmatique. C'est également plein de sexe, les astronautes deviennent toujours fous, et tous les personnages sont bien ambigus, sinon carrément mauvais, la plupart du temps. En passant cher ami et écrivain de Québec, c'est sorti, bien par la bande, d'une conversation que l'on a eue.En fait, cette histoire ne me serait probablement pas venue sans vous. Je crois que vous mériterez bien la dédicace ici, pour le coup... Il ne me reste que le plus difficile, bien entendu: en écrire à peu près correctement le premier jet, et surtout, parvenir à être à la hauteur de ce que j'ai imaginé là. Quoique même cela accompli, rien n'est jamais garanti. J'ai terminé la première version de ma novella Le Lac Noir en 1979, et je n'en suis toujours pas content ou satisfait. Alors...
J'en profite pour annoncer les noms des finalistes du Grand Prix De La Science-Fiction Et Du Fantastique de cette année à ceux qui ne seraient pas encore au courant: Yves Meynard, Alain Bergeron (Mes sincères félicitations aux deux hommes... ) et, un peu plus étonnant, je trouve, Jean-François Somain. Je n'avais même pas eu connaissance de la sortie de son récent livre de Fantasy. Je ne l'ai donc pas encore lu, et suspends mon jugement jusque là. C'est Claude Bolduc et les gens de Vent D'Ouest qui doivent être bien contents!
Je termine sur deux choses: Une liste commune des 10 meilleurs films de SF, et de SF exclusivement, sortis entre 1977 et 1997, basée sur les opinions de mon frère Claude et de moi-même. On vous invite à éventuellement nous fournir les vôtres, on compilera peut-être bien l'ensemble et on fera alors une moyenne. Faire une cotation de 1 à 10, 1 étant le meilleur, en ordre décroissant. Et, pour ceux qui, comme notre ami directeur de revue, s'inquiéte un peu de ma propension pour les listes, signalons seulement que c'est peut-être, en quelque sorte, une déformation professionnelle, ou encore ma manière bénigne de mettre un peu d'ordre dans le chaos du monde, afin d'espérer un peu mieux le comprendre.
Liste de René et Claude (moyenne) :
1-Blade Runner
2-1984
3-Aliens
4-Terminator 2
5-Cité Obscure
6-Stalker
7-Le Sacrifice et Alien Le 8 ième Passager (égalité)
8-La Mort en Direct et Contact (égalité)
(Note du Beaulieu contemporain: Évidemment, cette ancienne liste commune date maintenant un peu là... Mais dans les limites temporelles condisérées je pense que nous n'y changerions pas nécessairement beaucoup de choses... )
Et je fais mes salutations à tous les autres participants, pour terminer. Il paraît que l'un de vous a sorti un livre d'essais littéraires en douce, sans nous en informer... Quelqu'un a des informations plus précises là-dessus?
Je vous laisse donc là-dessus. Portez-vous bien et écrivez beaucoup.
Ecrit par René Beaulieu, le Mardi 4 Octobre 2005, 23:21 dans la rubrique Textes.
Commentaires :
Re: APAQ Et Blog
Salut cher Carfy.
Eh oui, l'APAQ a continué... , un bon petit bout de temps. J'ai laissé tomber il y a quelques années (Je m'étais même retrouvé, un bon bout de temps, son coordonateur... ) , mais elle s'est poursuivie, un temps, avec Laurine Spehner comme coordonatrice. Après, effectivement, une idée d'APAQ électronique a bien été envisagée, suivant une proposition intéressante d'Alain Bergeron effectivement. il y en avaient quelques-ubs parmi nous, dont votre serviteur qui n'était pas vraiment équippé (électroniquement) pour en bénéficier pleinement. Les choses ont bien changé depuis, de ce point de vue.
Mais on n'a pas vraiment donné suite...
Ceci dit, au moins trois anciens Apaquiens (Christian Sauvé, Laurine Spehner et une des aimables personnes qui postent ici, Éric Gauthier, pour ne pas le nommer) ont monté une sorte de "Blog Commun" , un peu dans l'optique de L'APAQ très justement.
D'autres, comme moi, on (Enfin! ) leurs blogs ou sites personnels.
Je n'en retrouve plus l'adresse exacte, temporairement, mais je te la reposterai ici, et tu pourras aller leur dire un petit bonjour, si tu le désires...
Etr quant à l'idée de repartir une APAQ électronique... Eh bien, cela pourrait être intéressant, si quelqu'un si connaissant suffisamment, et en ayant le temps, se reproposerait de recontacter tout le monde et de coordonner le tout, je pense bien...
Tu serais intéressé? ;-)
C'est à toi de voir ici...
En passant, mes nouvelles versions (mises en ligne pas très exactement dans leur "ordre de parution" , lentement, graduellement et avec quelques corrections) de mes contributions à L'APAQ publiés sur ce blog omettent les noms de gens auxquels je réponds et certains des échanges pour des raisons évidentes et pour respecter le caractère semi-privé de ces échanges d'alors. Je n'y mets que des choses plus personnelles, mais que je suis, pour ma part, prêt à rendre publiques sans trop de problèmes particuliers et surtout des propos d'intérêt général et donc pas trop privé ceux-là.
Et elles n'incluent bien entendu pas les participations ou des extraits des participations des autres Apaquiens dans la mesure du posible et du compréhensible. Je me contente de "rendre accessible à mes lecteurs" mes propres écrits ici.
De plus, le cas échant, j'y rajoute des notes visant à "mettre à jour" ou bien "à préciser" certains de mes commentaires, déclarations et opinions d'ailleurs (Toujours susceptibles de changements ou de révisions, bien entendu... ) ou certaines de mes réponses.
Merci encore de tes aimables commentaires, bien appréciés, et de me suivre dans cette aventure publique.
Porte-toi bien.
Amitiés.
René.
Eh oui, l'APAQ a continué... , un bon petit bout de temps. J'ai laissé tomber il y a quelques années (Je m'étais même retrouvé, un bon bout de temps, son coordonateur... ) , mais elle s'est poursuivie, un temps, avec Laurine Spehner comme coordonatrice. Après, effectivement, une idée d'APAQ électronique a bien été envisagée, suivant une proposition intéressante d'Alain Bergeron effectivement. il y en avaient quelques-ubs parmi nous, dont votre serviteur qui n'était pas vraiment équippé (électroniquement) pour en bénéficier pleinement. Les choses ont bien changé depuis, de ce point de vue.
Mais on n'a pas vraiment donné suite...
Ceci dit, au moins trois anciens Apaquiens (Christian Sauvé, Laurine Spehner et une des aimables personnes qui postent ici, Éric Gauthier, pour ne pas le nommer) ont monté une sorte de "Blog Commun" , un peu dans l'optique de L'APAQ très justement.
D'autres, comme moi, on (Enfin! ) leurs blogs ou sites personnels.
Je n'en retrouve plus l'adresse exacte, temporairement, mais je te la reposterai ici, et tu pourras aller leur dire un petit bonjour, si tu le désires...
Etr quant à l'idée de repartir une APAQ électronique... Eh bien, cela pourrait être intéressant, si quelqu'un si connaissant suffisamment, et en ayant le temps, se reproposerait de recontacter tout le monde et de coordonner le tout, je pense bien...
Tu serais intéressé? ;-)
C'est à toi de voir ici...
En passant, mes nouvelles versions (mises en ligne pas très exactement dans leur "ordre de parution" , lentement, graduellement et avec quelques corrections) de mes contributions à L'APAQ publiés sur ce blog omettent les noms de gens auxquels je réponds et certains des échanges pour des raisons évidentes et pour respecter le caractère semi-privé de ces échanges d'alors. Je n'y mets que des choses plus personnelles, mais que je suis, pour ma part, prêt à rendre publiques sans trop de problèmes particuliers et surtout des propos d'intérêt général et donc pas trop privé ceux-là.
Et elles n'incluent bien entendu pas les participations ou des extraits des participations des autres Apaquiens dans la mesure du posible et du compréhensible. Je me contente de "rendre accessible à mes lecteurs" mes propres écrits ici.
De plus, le cas échant, j'y rajoute des notes visant à "mettre à jour" ou bien "à préciser" certains de mes commentaires, déclarations et opinions d'ailleurs (Toujours susceptibles de changements ou de révisions, bien entendu... ) ou certaines de mes réponses.
Merci encore de tes aimables commentaires, bien appréciés, et de me suivre dans cette aventure publique.
Porte-toi bien.
Amitiés.
René.
Re: Re: APAQ Et Blog
Si je serais intéressé par une APAQ électronique ?
Houlà... Nan, même si j'étais intéressé, je ne pourrais pas prendre contact avec les gens pour la simple raison que je ne sais plus ce qu'ils sont devenus -- ceux-celles de l'APAQ. Même pour Christian Martin, avec lequel j'étais assez près, je ne sais plus ce qu'il devient. Donc je n'ai plus les coordonnées de chacun. Et puis j'ai une trentaine de sites à mon actif ( voir le portail : www.geocities.com/portailcarfax ) que je dois mettre à jour de temps à autre. Et c'est en plus du travail que j'ai à faire ici, à la ferme.
Par contre, si un jour quelqu'un se décide à le faire et qu'il ne sait pas trop s'y prendre pour la construction d'un site ou d'un forum... eh bien, je suis son homme. Je pourrais ouvrir un forum et m'occuper du html et scripts, faire la mise en page (électronique) , graphisme et tout. Pour ça, il n'y a pas de problème. Je peux tout faire en une heure environ. On n'aura qu'à m'envoyer le matériel (en fichier Word, Bloc Notes ou autres) -- si c'est pour un site -- et je n'aurai qu'à l'inclure. Pour un forum, ben, c'est plus simple : c'est tout un chacun qui intervient. S'agit juste d'avoir un administrateur, quelques intervenants-animateurs, créer des sections aux sujets pertinents et hop, c'est dans le sac.
Par ailleurs, je me demande si ce n'est pas déjà fait. Je sais qu'il y a plein de sites sur la SF et le fantastique (littéraire et-ou graphique) mais quant aux forums... je n'en connais pas. Mais il doit sûrement en exister. Je n'ai pas cherché. Mon esprit vogue présentement vers la musique (eh oui) et je m'amuse à trouver des mp3s (légaux autant que possible) pour mon forum ( http://carfax.forumactif.com ). Et quand j'aurai enfin le transformeur pour pouvoir brancher mon deuxième PC -- le branchement au mur, en France, n'est pas pareil que celui au Québec --, je vais poursuivre l'écriture de "Grains de sable", puis j'attaquerai "La dame de coeur". Bref, j'ai du pain sur la planche et je ne m'ennuie jamais.
p.s.
Tu sais, ton blog, tu devrais en causer aux gens du "milieu", le faire connaître autour de toi, et même l'inscrire sur des répertoires Internet.
Houlà... Nan, même si j'étais intéressé, je ne pourrais pas prendre contact avec les gens pour la simple raison que je ne sais plus ce qu'ils sont devenus -- ceux-celles de l'APAQ. Même pour Christian Martin, avec lequel j'étais assez près, je ne sais plus ce qu'il devient. Donc je n'ai plus les coordonnées de chacun. Et puis j'ai une trentaine de sites à mon actif ( voir le portail : www.geocities.com/portailcarfax ) que je dois mettre à jour de temps à autre. Et c'est en plus du travail que j'ai à faire ici, à la ferme.
Par contre, si un jour quelqu'un se décide à le faire et qu'il ne sait pas trop s'y prendre pour la construction d'un site ou d'un forum... eh bien, je suis son homme. Je pourrais ouvrir un forum et m'occuper du html et scripts, faire la mise en page (électronique) , graphisme et tout. Pour ça, il n'y a pas de problème. Je peux tout faire en une heure environ. On n'aura qu'à m'envoyer le matériel (en fichier Word, Bloc Notes ou autres) -- si c'est pour un site -- et je n'aurai qu'à l'inclure. Pour un forum, ben, c'est plus simple : c'est tout un chacun qui intervient. S'agit juste d'avoir un administrateur, quelques intervenants-animateurs, créer des sections aux sujets pertinents et hop, c'est dans le sac.
Par ailleurs, je me demande si ce n'est pas déjà fait. Je sais qu'il y a plein de sites sur la SF et le fantastique (littéraire et-ou graphique) mais quant aux forums... je n'en connais pas. Mais il doit sûrement en exister. Je n'ai pas cherché. Mon esprit vogue présentement vers la musique (eh oui) et je m'amuse à trouver des mp3s (légaux autant que possible) pour mon forum ( http://carfax.forumactif.com ). Et quand j'aurai enfin le transformeur pour pouvoir brancher mon deuxième PC -- le branchement au mur, en France, n'est pas pareil que celui au Québec --, je vais poursuivre l'écriture de "Grains de sable", puis j'attaquerai "La dame de coeur". Bref, j'ai du pain sur la planche et je ne m'ennuie jamais.
p.s.
Tu sais, ton blog, tu devrais en causer aux gens du "milieu", le faire connaître autour de toi, et même l'inscrire sur des répertoires Internet.
Re: APAQ Et Blog
Bonsoir cher Pierre.
Au fait l'adresse du blog des trois compagnons, tel que promise dans ma réponse précédente:
http://www.fractale-framboise.com
Vas-y voir, si tu en as le temps, il y a plein de choses, parfois bien intéressantes...
Et bien content que la musique soit toujours avec toi, et que tu écrives encore.
Je te ferai une réponse plus longue quand j'aurai un peu plus de temps.
Prends bien soin de toi.
Amitiés.
René.
Au fait l'adresse du blog des trois compagnons, tel que promise dans ma réponse précédente:
http://www.fractale-framboise.com
Vas-y voir, si tu en as le temps, il y a plein de choses, parfois bien intéressantes...
Et bien content que la musique soit toujours avec toi, et que tu écrives encore.
Je te ferai une réponse plus longue quand j'aurai un peu plus de temps.
Prends bien soin de toi.
Amitiés.
René.
Re: Re: Re: APAQ Et Blog
Salut cher Carfy.
Bon, une réponse un peu plus longue, et surtout conséquente.
>Houlà... Nan, même si j'étais intéressé, je ne pourrais pas prendre contact avec les gens pour la simple raison que je ne
sais plus ce qu'ils sont devenus -- ceux-celles de l'APAQ.
Dommage là... Et je te pourrais te redonner l'adresse électronique de la plupart... ;-)
>Même pour Christian Martin, avec lequel j'étais assez près, je ne
sais plus ce qu'il devient.
J'ai eu affaire à lui, il y a quelques mois, et l'ai eu au téléphone. Il semblait aller bien. Faut que recommunique avec lui d'ailleurs...
>Donc je n'ai plus les coordonnées de chacun. Et puis j'ai une trentaine de sites à mon actif ( voir
le portail : www.geocities.com/portailcarfax ) que je dois mettre à jour de temps à autre. Et c'est en plus du travail que j'ai à
faire ici, à la ferme.
>Par contre, si un jour quelqu'un se décide à le faire et qu'il ne sait pas trop s'y prendre pour la construction d'un site ou
d'un forum... eh bien, je suis son homme. Je pourrais ouvrir un forum et m'occuper du html et scripts, faire la mise en
page (électronique) , graphisme et tout.
Je ne savais pas qu'il y en avait autant! Je vais encore faire mon tour de temps en temps, pour voir. C'est fort bien fait, et très intéressant.
>Pour ça, il n'y a pas de problème. Je peux tout faire en une heure environ. On
n'aura qu'à m'envoyer le matériel (en fichier Word, Bloc Notes ou autres) -- si c'est pour un site -- et je n'aurai qu'à l'inclure.
Mon Dieu, cela ressemble presque à une proposition là... Et du genre à laquelle on peut difficillement résister... J'ai un ami Français qui travaille déjà sur un projet de site pour moi. Cela devait se faire il y a un ou deux ans déjà, mais des problèmes divers et, surtout, un surcroît de travail, de son côté, ont empêché que tout cela se concrétise vraiment aussi vite. Il m'a recontacté, très récemment, pour relancer la chose... On verra bien.
Je suis pas contre deux site, d'ailleurs, s'ils sont différents...
J'y réfléchis et on s'en reparle là?
>Pour un forum, ben, c'est plus simple : c'est tout un chacun qui intervient. S'agit juste d'avoir un administrateur,
quelques intervenants-animateurs, créer des sections aux sujets pertinents et hop, c'est dans le sac.
>Par ailleurs, je me demande si ce n'est pas déjà fait. Je sais qu'il y a plein de sites sur la SF et le fantastique (littéraire et-ou
graphique) mais quant aux forums... je n'en connais pas.
Il y en a au moins un (En Français, je veux dire, en Anglais, il y en plein... ) sur frec.arts.sf.fr ou quelque chose comme cela... J'y allais voir, de temps en temps, il y a quelques années, mais je n'ai plus l'adresse électronique...
Il y en certainement d'autres là...
>Mon esprit vogue présentement vers la musique (eh oui)
Bien, bien...
>et je m'amuse à trouver des mp3s (légaux autant que possible) pour mon
forum ( http://carfax.forumactif.com ).
Nous irons, Lily et moi, voir (et écouter) cela, à un moment donné... ;-)
>Et quand j'aurai enfin le transformeur pour pouvoir brancher mon deuxième PC --
le branchement au mur, en France, n'est pas pareil que celui au Québec --,
On en sait quelque chose! Ce n'est pas le seul truc bien différent d'ailleurs: les zones de DVD et le codage des lignes pour les téléviseurs également. Mais il y a des alternatives et des appareils pour régler la plupart de ces problèmes, même s'ils ne sont pas toujours très faciles à trouver rapidement...
>je vais poursuivre l'écriture de "Grains de
sable", puis j'attaquerai "La dame de coeur". Bref, j'ai du pain sur la planche et je ne m'ennuie jamais.
C'est bien là. J'ai hâte lire la suite. Tiens-moi au courant quand ce sera disponible.
>Tu sais, ton blog, tu devrais en causer aux gens du "milieu", le faire connaître autour de toi, et même l'inscrire sur des
répertoires Internet.
Je l'ai déjà un peu fait, et merci de l'appréciation de la chose induite ici. Il est "répertorié" à quelques endroits, sur des sites et des blogs d'autres gens, sort assez bien si on fait une recherche avec mon nom, mais je n'ai pas encore fait d'efforts très constants et soutenus dans cette direction précise.
Ce serait peut-être bien une bonne idée, quand j'aurai un peu plus de temps...
Porte-toi bien.
Amitiés.
René.
Bon, une réponse un peu plus longue, et surtout conséquente.
>Houlà... Nan, même si j'étais intéressé, je ne pourrais pas prendre contact avec les gens pour la simple raison que je ne
sais plus ce qu'ils sont devenus -- ceux-celles de l'APAQ.
Dommage là... Et je te pourrais te redonner l'adresse électronique de la plupart... ;-)
>Même pour Christian Martin, avec lequel j'étais assez près, je ne
sais plus ce qu'il devient.
J'ai eu affaire à lui, il y a quelques mois, et l'ai eu au téléphone. Il semblait aller bien. Faut que recommunique avec lui d'ailleurs...
>Donc je n'ai plus les coordonnées de chacun. Et puis j'ai une trentaine de sites à mon actif ( voir
le portail : www.geocities.com/portailcarfax ) que je dois mettre à jour de temps à autre. Et c'est en plus du travail que j'ai à
faire ici, à la ferme.
>Par contre, si un jour quelqu'un se décide à le faire et qu'il ne sait pas trop s'y prendre pour la construction d'un site ou
d'un forum... eh bien, je suis son homme. Je pourrais ouvrir un forum et m'occuper du html et scripts, faire la mise en
page (électronique) , graphisme et tout.
Je ne savais pas qu'il y en avait autant! Je vais encore faire mon tour de temps en temps, pour voir. C'est fort bien fait, et très intéressant.
>Pour ça, il n'y a pas de problème. Je peux tout faire en une heure environ. On
n'aura qu'à m'envoyer le matériel (en fichier Word, Bloc Notes ou autres) -- si c'est pour un site -- et je n'aurai qu'à l'inclure.
Mon Dieu, cela ressemble presque à une proposition là... Et du genre à laquelle on peut difficillement résister... J'ai un ami Français qui travaille déjà sur un projet de site pour moi. Cela devait se faire il y a un ou deux ans déjà, mais des problèmes divers et, surtout, un surcroît de travail, de son côté, ont empêché que tout cela se concrétise vraiment aussi vite. Il m'a recontacté, très récemment, pour relancer la chose... On verra bien.
Je suis pas contre deux site, d'ailleurs, s'ils sont différents...
J'y réfléchis et on s'en reparle là?
>Pour un forum, ben, c'est plus simple : c'est tout un chacun qui intervient. S'agit juste d'avoir un administrateur,
quelques intervenants-animateurs, créer des sections aux sujets pertinents et hop, c'est dans le sac.
>Par ailleurs, je me demande si ce n'est pas déjà fait. Je sais qu'il y a plein de sites sur la SF et le fantastique (littéraire et-ou
graphique) mais quant aux forums... je n'en connais pas.
Il y en a au moins un (En Français, je veux dire, en Anglais, il y en plein... ) sur frec.arts.sf.fr ou quelque chose comme cela... J'y allais voir, de temps en temps, il y a quelques années, mais je n'ai plus l'adresse électronique...
Il y en certainement d'autres là...
>Mon esprit vogue présentement vers la musique (eh oui)
Bien, bien...
>et je m'amuse à trouver des mp3s (légaux autant que possible) pour mon
forum ( http://carfax.forumactif.com ).
Nous irons, Lily et moi, voir (et écouter) cela, à un moment donné... ;-)
>Et quand j'aurai enfin le transformeur pour pouvoir brancher mon deuxième PC --
le branchement au mur, en France, n'est pas pareil que celui au Québec --,
On en sait quelque chose! Ce n'est pas le seul truc bien différent d'ailleurs: les zones de DVD et le codage des lignes pour les téléviseurs également. Mais il y a des alternatives et des appareils pour régler la plupart de ces problèmes, même s'ils ne sont pas toujours très faciles à trouver rapidement...
>je vais poursuivre l'écriture de "Grains de
sable", puis j'attaquerai "La dame de coeur". Bref, j'ai du pain sur la planche et je ne m'ennuie jamais.
C'est bien là. J'ai hâte lire la suite. Tiens-moi au courant quand ce sera disponible.
>Tu sais, ton blog, tu devrais en causer aux gens du "milieu", le faire connaître autour de toi, et même l'inscrire sur des
répertoires Internet.
Je l'ai déjà un peu fait, et merci de l'appréciation de la chose induite ici. Il est "répertorié" à quelques endroits, sur des sites et des blogs d'autres gens, sort assez bien si on fait une recherche avec mon nom, mais je n'ai pas encore fait d'efforts très constants et soutenus dans cette direction précise.
Ce serait peut-être bien une bonne idée, quand j'aurai un peu plus de temps...
Porte-toi bien.
Amitiés.
René.
...je ne compte plus le nombre de propositions de panels inclus dans son sondage annuel pour lesquels j'ai montré de l'intérêt et qui ne sont jamais remontés à la surface...
Les choses ne changent jamais, c'est le cas de le dire. Du point de vue de celui qui fait et analyse le sondage, il est parfois très difficile de trouver non seulement un intérêt populaire, mais aussi des participants. Une table-ronde qui est désirée par la majorité des gens, mais avec aucun volontaire pour y participer n'aura simplement pas lieu. (Cette année, nous étions deux -toi et moi- à être volontaire pour mener une table-ronde sur la critique, malgré un vif intérêt populaire. Résultat: pas de table ronde.)
De plus, il n'est pas faux de dire que les intérêts des Boréaliens restent assez bien définis. Prenons des exemples de cette année: Table-rondes sur la SFQ ou l'écriture? Fort intérêt et neuf volontaires. Table-rondes sur la lecture, le fantastique ou le socio-technique? Faible intérêt et un volontaire, si ça. Tenter d'aller chercher des gens à l'extérieur du milieu ne produit pas toujours les résultats escomptés non plus. Reste la voie confortable, que Boréal adopte avec succès depuis des années. :)
Re: Des Dificultés D'Établir Des Programmations Qui Plaisent à Tous...
Cher Christian,
Je comprends parfaitement à quel point il est difficile de trouver des gens prêts à faire partie de tables rondes à Boréal (et suffisamment, ainsi que minimalement, compétents pour cela) , comme tu le dis, même quand un intérêt déclaré du public est présent.
Ce que je mentionne dans cet ancienne (et donc sujet à caution et révision pour mes opininons personelles) parution de L'APAQ c'est une "tendance" que je croyais déceler dans les choix ou orientations de certaines tables rondes particulièerement retenues par Jean-Louis alors...
Je peux, fort bien, m'être trompé ici, ou avoir trop favorisé mes propres désirs, tendances ou préférences personnels.
Comme tu le soulignes:
"Du point de vue de celui qui fait et analyse le sondage, il est parfois très difficile de trouver non seulement un intérêt populaire, mais aussi des participants. Une table-ronde qui est désirée par la majorité des gens, mais avec aucun volontaire pour y participer n'aura simplement pas lieu. (Cette année, nous étions deux -toi et moi- à être volontaire pour mener une table-ronde sur la critique, malgré un vif intérêt populaire. Résultat: pas de table ronde.) "
Ah, je ne le sais bien que trop là!
Mais, comme tu as pu le lire dans L'APAQ (Dont la présente version mise en ligne n'en est pas encore complète et "définitive" , par manque de temps pour ce faire... Mais cela s'en vient... ) , je pense bien, je reconnais fort volontiers et rends quand même, le plus souvent, et ici, hommage aux programmeurs, passés, présents et futurs, des divers Boréal pour leur travail qui relève bien souvent de l'établissement de la quadrature du cercle ou de la conception d'une nouvelle théorie globale du champ unifié qui marcherait vraiment...
Et tu ajoutes:
"De plus, il n'est pas faux de dire que les intérêts des Boréaliens restent assez bien définis. "
Et parfois "limités" , et pas assez "SF en Littérature" , quant à moi... Je trouve cette dernière plus "mal en point" et "négligée" (Pour la qualité et les nombre présent de ses parutions, le nombre d'auteurs s'y adonnant régulièrement également... ) que le Fantastique ou la Fantasy, en ce moment, au Québec, surtout par les jeunes générations de lecteurs et de créateurs... De gustibus, et le reste...
"Prenons des exemples de cette année: Table-rondes sur la SFQ ou l'écriture? Fort intérêt et neuf volontaires. Table-rondes sur la lecture, le fantastique ou le socio-technique? Faible intérêt et un volontaire, si ça. Tenter d'aller chercher des gens à l'extérieur du milieu ne produit pas toujours les résultats escomptés non plus. "
C'est bien dommage parfois...
Mais je suis bien trop conscient que "la plus belle fille ne peut donner que ce qu'elle a... " ;-)
Et toi, Jean-Louis et les autres membres organisateurs du Boréal et du CA du comité faites bien (et très démocratiquement, voire le sondage qui aide à établir le programme ici, ce qui a particulièrement été remarqué et apprécié dans toute sa valeur par Lily, ma compagne, plus habituée aux manières de faire des conventions en France) tout ce que vous pouvez dans ce sens, j'en suis pleinement conscient, l'apprécie fort, et laissez-moi donc vous en féliciter, encore une fois, et vous en remercier, très sincèrement car, sans vous, votre travail collectif, votre énergie et votre dévouement, rappelons-le bien ici, ces Congrès Boréal n'auraient aucun contenu, voire n'existeraient tout simplement pas.
Merci encore, donc. En espérant me faire, ainsi, mieux comprendre...
Et je signale, tout de même, que si le programme du Boréal de cette année ne me paraît pas "absolument idéal" (Mais si à l'utopie on doit tendre, il vaut, certes mieux, pour tout le monde, ne jamais réellement l'atteindre... Elle ne serait bien alors qu'immobilisme subjectif, d'une nature trop personelle et, surtout, trop rarement sartisfaisante ou même consensuelle pour plus d'un seul individu, généralement celui qui aurait alors "les leviers de commande en mains" ici... Donc, pas pour "le plus grand nombre" là... On l'a bien suffisamment vu dans l'Histoire humaine... ) , on y trouvera quand même, avec un minimum de bonne volonté, un peu de tout pour satisfaire, par moment, un peu tout le monde, jusqu'à et y compris le signataire de ces lignes...
C'est à n'y pas croire là... ;-)
Je devrais donc en être, à moins de catastrophes imprévues...
Donc, encore merci, cher Christian, pour l'établissement et l'envoi du programme et tes commentaires également.
Salutations Amicales.
René.
Je comprends parfaitement à quel point il est difficile de trouver des gens prêts à faire partie de tables rondes à Boréal (et suffisamment, ainsi que minimalement, compétents pour cela) , comme tu le dis, même quand un intérêt déclaré du public est présent.
Ce que je mentionne dans cet ancienne (et donc sujet à caution et révision pour mes opininons personelles) parution de L'APAQ c'est une "tendance" que je croyais déceler dans les choix ou orientations de certaines tables rondes particulièerement retenues par Jean-Louis alors...
Je peux, fort bien, m'être trompé ici, ou avoir trop favorisé mes propres désirs, tendances ou préférences personnels.
Comme tu le soulignes:
"Du point de vue de celui qui fait et analyse le sondage, il est parfois très difficile de trouver non seulement un intérêt populaire, mais aussi des participants. Une table-ronde qui est désirée par la majorité des gens, mais avec aucun volontaire pour y participer n'aura simplement pas lieu. (Cette année, nous étions deux -toi et moi- à être volontaire pour mener une table-ronde sur la critique, malgré un vif intérêt populaire. Résultat: pas de table ronde.) "
Ah, je ne le sais bien que trop là!
Mais, comme tu as pu le lire dans L'APAQ (Dont la présente version mise en ligne n'en est pas encore complète et "définitive" , par manque de temps pour ce faire... Mais cela s'en vient... ) , je pense bien, je reconnais fort volontiers et rends quand même, le plus souvent, et ici, hommage aux programmeurs, passés, présents et futurs, des divers Boréal pour leur travail qui relève bien souvent de l'établissement de la quadrature du cercle ou de la conception d'une nouvelle théorie globale du champ unifié qui marcherait vraiment...
Et tu ajoutes:
"De plus, il n'est pas faux de dire que les intérêts des Boréaliens restent assez bien définis. "
Et parfois "limités" , et pas assez "SF en Littérature" , quant à moi... Je trouve cette dernière plus "mal en point" et "négligée" (Pour la qualité et les nombre présent de ses parutions, le nombre d'auteurs s'y adonnant régulièrement également... ) que le Fantastique ou la Fantasy, en ce moment, au Québec, surtout par les jeunes générations de lecteurs et de créateurs... De gustibus, et le reste...
"Prenons des exemples de cette année: Table-rondes sur la SFQ ou l'écriture? Fort intérêt et neuf volontaires. Table-rondes sur la lecture, le fantastique ou le socio-technique? Faible intérêt et un volontaire, si ça. Tenter d'aller chercher des gens à l'extérieur du milieu ne produit pas toujours les résultats escomptés non plus. "
C'est bien dommage parfois...
Mais je suis bien trop conscient que "la plus belle fille ne peut donner que ce qu'elle a... " ;-)
Et toi, Jean-Louis et les autres membres organisateurs du Boréal et du CA du comité faites bien (et très démocratiquement, voire le sondage qui aide à établir le programme ici, ce qui a particulièrement été remarqué et apprécié dans toute sa valeur par Lily, ma compagne, plus habituée aux manières de faire des conventions en France) tout ce que vous pouvez dans ce sens, j'en suis pleinement conscient, l'apprécie fort, et laissez-moi donc vous en féliciter, encore une fois, et vous en remercier, très sincèrement car, sans vous, votre travail collectif, votre énergie et votre dévouement, rappelons-le bien ici, ces Congrès Boréal n'auraient aucun contenu, voire n'existeraient tout simplement pas.
Merci encore, donc. En espérant me faire, ainsi, mieux comprendre...
Et je signale, tout de même, que si le programme du Boréal de cette année ne me paraît pas "absolument idéal" (Mais si à l'utopie on doit tendre, il vaut, certes mieux, pour tout le monde, ne jamais réellement l'atteindre... Elle ne serait bien alors qu'immobilisme subjectif, d'une nature trop personelle et, surtout, trop rarement sartisfaisante ou même consensuelle pour plus d'un seul individu, généralement celui qui aurait alors "les leviers de commande en mains" ici... Donc, pas pour "le plus grand nombre" là... On l'a bien suffisamment vu dans l'Histoire humaine... ) , on y trouvera quand même, avec un minimum de bonne volonté, un peu de tout pour satisfaire, par moment, un peu tout le monde, jusqu'à et y compris le signataire de ces lignes...
C'est à n'y pas croire là... ;-)
Je devrais donc en être, à moins de catastrophes imprévues...
Donc, encore merci, cher Christian, pour l'établissement et l'envoi du programme et tes commentaires également.
Salutations Amicales.
René.
Je suis grandement étonné que L'Apaq existe encore. C'est du moins ce que tes propos laissent entendre. Je croyais que chacun était parti de son côté. Il y a eut une époque où Bergeron (et quelques autres) aurait aimé que l'Apaq devienne un médium électronique. Est-ce que cette idée est revenue sur le sujet? Aujourd'hui, en 2005, ce serait idéal puisque Internet est accessible à de plus en plus de gens. L'Apaq pourrait être un forum ...ou un blog. Comme pour l'Apaq "en papier", chacun pourrait parler de sujets qui lui plaisent et répondre aux autres. Évidemment, j'imagine que cela ne s'appellerait plus l'Apaq (Association de la Presse Amateure Québécoise) et qu'il faudrait trouver un autre nom. Mais peut-être cela existe-t-il et que je ne sois pas au courant. Faut dire que j'ai décroché du "milieu" vers 1999-2000 et que je ne sais plus (trop) ce qui se passe. Pour être juste, ça fait plus de deux ans que je ne lis plus de science-fiction et de fantastique. Un peu comme Norbert Spehner à une certaine époque: j'en ai eu ras-le-pompon! Par contre, avoir un forum ou un blog avec les intervenants de la SFFQ, ce serait intéressant. Encore faudrait-il rejoindre (tout) le monde.
Bonne journée à toi (et à ceux-celles qui te lisent)